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5 vérités sur l’IA que les formations techniques oublient (et qui peuvent coûter cher à votre entreprise)

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Je le vois très souvent sur le terrain. Des entreprises investissent dans des formations sur ChatGPT ou d’autres outils d’intelligence artificielle, espérant un bond immédiat de productivité. Mais quelques semaines plus tard, la réalité rattrape la promesse : les usages s’essoufflent, les équipes doutent, et le fameux “gain de temps” reste introuvable.

Depuis la création de Neobik, j’accompagne des dirigeants, des particuliers et des organismes de formation dans leur transition vers l’IA. Et ce que j’observe est clair : le problème n’est pas technique, il est humain.

Je vous livre donc 5 vérités que j’aurais aimé entendre plus tôt, et que je vois confirmées, formation après formation, projet après projet.

1. L’IA n’est pas un outil, c’est un changement de culture

Former à l’IA en deux jours, sans accompagnement derrière, c’est comme apprendre à piloter un avion sur simulateur… puis laisser la personne seule dans le ciel.

La plupart des formations ponctuelles sur l’IA échouent. Cet échec est prévisible car il ignore la peur fondamentale, non pas de l’outil, mais de l’obsolescence et de l’abandon. Une formation ponctuelle aggrave cette anxiété. Une conduite du changement, elle, la transforme en confiance.

La clé du succès ne réside donc pas dans une session de quelques jours, mais dans un accompagnement sur le long terme. La conduite du changement n’est pas un simple suivi. C’est un nouveau contrat de confiance où le management apprend à revoir ses exigences et où les équipes ont la garantie d’être accompagnées jusqu’à une autonomie réelle et pérenne.

Lors d’une récente formation “Découverte de l’IA” chez Simplon Guadeloupe dans laquelle j’intervenais, une participante m’a dit :

“J’étais angoissée par l’IA, j’avais peur de me sentir inutile. Aujourd’hui, je repars sereine, confiante, et je vois ce que je peux en faire.”

C’est exactement ça, la conduite du changement : transformer la peur en confiance. C’est mon cheval de bataille chez Neobik, où je ne parle pas de “formation express”, mais d’un accompagnement dans la durée. Mon rôle est d’aider les équipes à reprendre la main sur une technologie qu’elles subissent trop souvent de l’extérieur.

2. L’IA accélère ce qui est déjà structuré

Je dis souvent à mes apprenants : “L’IA ne vous rendra pas meilleurs si vous ne savez pas encore pourquoi vous l’utilisez.”

On sous-estime à quel point la productivité dépend de la méthode humaine avant tout. L’IA ne remplace pas la réflexion, elle l’accélère. Mais si la base est floue, elle amplifie la confusion.

C’est pour ça que dans mon approche de formateur et d’accompagnant, je me repose sur un principe simple : comprendre les outils, oui. Mais surtout renforcer la méthode et la posture.

“Ce n’était pas une formation sur ChatGPT, l’accent a été mis sur ma manière de penser différemment avec l’IA. Et ça change tout pour moi.” –  un des apprenants à la formation IA de Simplon.

Parce que 3/4 du résultat dépend de la capacité à clarifier, structurer et valider. L’IA ne fait qu’amplifier ce qui est déjà en place.

3. La compétence clé n’est plus le “prompt”, mais l’esprit critique

On a beaucoup parlé du prompt engineering, comme si c’était la nouvelle compétence miracle. Les compétences qui faisaient la performance d’un collaborateur avant l’IA sont précisément celles qui le rendent exceptionnel avec l’IA : la capacité à structurer une pensée, à chercher l’information et à construire un livrable cohérent.

« Avec l’IA, on va à peu près 20 fois plus vite. »

Le danger est de tomber dans le piège de se laisser piloter par la machine sans esprit critique.

Le résultat ? Des livrables de faible valeur, qui semblent corrects en surface mais manquent de profondeur et de pertinence. L’IA peut aussi générer des erreurs avec aplomb et parfois même les justifier avec brio.

Savoir reconnaître la cohérence ou l’inexactitude d’une information devient une compétence stratégique. C’est précisément à ce moment là que la technologie redevient humaine.

Ce que j’aime voir chez les meilleurs apprenants, ce n’est pas leur capacité à écrire une belle consigne, c’est leur capacité à douter intelligemment.

4. Pour réussir avec l’IA, arrêtez de parler d’IA

Ça peut paraître paradoxal, mais c’est la vérité : pour réussir avec l’IA, il faut d’abord parler métier, pas technologie.

Imaginez un coach de basket qui impose le jeu sans ballon au premier entraînement. Cela laisse la place à l’essentiel : les déplacements, l’anticipation, la vision du jeu. En matière d’IA, « le ballon » – l’outil lui-même – est la partie la moins importante. Les fondamentaux sont la compréhension de vos problèmes métiers, l’analyse de vos processus et la levée des freins humains.

Quand j’interviens auprès d’un dirigeant, je commence rarement par l’outil. Je commence par des questions simples :

  • Où perdez-vous du temps ?
  • Qu’est-ce qui crée de la frustration, de la pénibilité ?
  • Quelle décision mérite plus de clarté ?

L’IA n’est pas la finalité. C’est un levier pour simplifier, fluidifier et mieux décider. Tant que l’on reste focalisé sur la technologie, on passe à côté de l’essentiel, à savoir l’impact concret sur les personnes et les processus.

Selon moi, chaque intervention part d’un problème réel et d’un objectif clair. L’IA vient ensuite, comme un accélérateur.

5. L’IA est puissante mais l’humain reste responsable

Autre phrase que je répète à mes apprenants :

« l’IA n’a pas d’éthique, elle n’a que celle de ceux qui la pilotent. »

C’est pour cette raison que, dans mon approche, j’ai choisi une posture simple. Plutôt que de dire “voici ce que je fais”, je préfère dire “voici ce que j’observe”.

Je ne cherche pas à convaincre que l’IA est l’avenir, je cherche à comprendre et faire comprendre comment elle transforme notre présent. Ce regard d’observateur me permet de poser les bonnes questions avant de proposer des solutions :

  • Quelles limites sommes-nous prêts à accepter ?
  • Où finit l’aide et où commence la dépendance ?
  • Comment faire pour que la technologie allège, sans aliéner ?

L’éthique, pour moi, ce n’est pas une case dans un programme de formation. C’est un fil conducteur, celui qui guide chaque séance, chaque démonstration, chaque échange.

“C’est la première fois qu’une formation me fait réfléchir plutôt que de pratiquer.” –  une des apprenantes à la formation IA de Simplon.

Je crois que c’est ça, le rôle d’un acteur de formation responsable : créer de la valeur informationnelle, pas du bruit marketing.

Neobik – Une approche éthique, humaine et sans frictions

L’IA ne doit pas créer du stress, ni de la culpabilité. Mon rôle, c’est de réduire les frictions entre l’humain et la machine. De remettre de la clarté là où il y a souvent de la confusion. De faire de la technologie un moyen d’émancipation, pas un outil d’aliénation.

Au fil de mes accompagnements, j’ai conçu une approche qui incarne cette philosophie : la méthode C.O.O.L., une méthode que j’ai développée chez Neobik pour guider la transformation numérique des entreprises de manière concrète, fluide et humaine.

Elle repose sur quatre piliers simples :

  • C – Clarifier : comprendre ce qu’on veut réellement améliorer avant d’utiliser l’IA.
  • O – Organiser : structurer les informations, les idées et les processus pour les rendre lisibles et cohérents.
  • O – Optimiser : automatiser ce qui peut l’être, sans déshumaniser ce qui doit rester humain.
  • L – Libérer : redonner du temps, de la clarté et de la confiance aux personnes et aux équipes.

C’est cette méthode, née du terrain et de l’écoute des besoins réels, qui me permet d’accompagner durablement les organisations dans leur transition. Elle remet l’humain au centre, tout en faisant de la technologie un levier d’autonomie et de sens.

“Vous avez insisté sur la dimension éthique, et je trouve que c’est essentiel : ne pas devenir esclave d’un assistant, mais l’utiliser pour gagner du temps et alléger la charge.” –  une des apprenantes à la formation IA de Simplon.

En conclusion : repenser l’humain à l’ère de la machine

Le véritable enjeu de l’intelligence artificielle n’est pas technologique, mais humain et stratégique. C’est une affaire de culture, de posture et de sens.

Le succès ne viendra pas de la maîtrise des outils qui changeront encore demain, dans une semaine, dans six mois, mais de la capacité à piloter un changement de culture, à renforcer les compétences fondamentales comme l’esprit critique, et à aborder la transformation par les problèmes à résoudre, et non par les solutions à vendre.

Posez-vous alors la question : voulez-vous apprendre à “utiliser l’IA” ?  Ou souhaitez-vous transformer durablement la façon dont votre entreprise pense, travaille et décide ?


Gilles ANSELME
– Fondateur de Neobik
Conseil & Formation en Intelligence Artificielle, Automatisation & Transformation Digitale.

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